Extrait de mon installation, accompagnée d’un récit sonore : “Arpenter les chemins du temps, du réel et du rêve” ( Sylvie Germain, “Éclats de sel”), 2024.

En se déplaçant à travers un paysage, notre corps devient le véhicule à la fois physique et perceptif de notre exploration. Chaque pas que nous faisons, chaque détail que nous observons, devient une partie intégrante de notre expérience.
La photographie n’est pas seulement un instantané figé, mais une expérience en constante évolution, susceptible d’être réinterprétée et manipulée au fil du temps. En manipulant les images, en les mettant en contexte dans de nouvelles créations artistiques, nous façonnons notre récit personnel de l’expérience. Les images deviennent des fragments de mémoire qui continuent à évoluer et à résonner avec nous au fil du temps. Pour cette série,  j’ai façonné un nouveau monde imaginaire à travers la présentation de diapositives superposées entre elles. J’ai décidé de les superposer par deux, parfois plus, afin de multiplier les récits et les manipulations. Ainsi, mes images témoignent d’une multitude de regards et d’un nouvel aspect ajouté à mon travail, en plus de ma déambulation. Je crée ainsi un imaginaire autour de mes pérégrinations et j’affirme ma position au monde tout en étant ouvert à de multiples réinterprétations. Nous scrutons alors attentivement l’image, analysant chaque détail, chaque marque, chaque repère que nous avons capturé et les sensations qu’elle dépose en nous. Ces images sont des portes ouvertes vers un autre monde imaginaire. Cette restitution guide le regard du spectateur vers un point de vue particulier, une expérience visuelle et émotionnelle.